Revalorisation de la retraite complémentaire, des indemnités journalières mais aussi augmentation des cotisations… Plusieurs valeurs ont été revues en ce début d’année, tenant à la fois compte du contexte inflationniste et de la volonté de toujours garantir la meilleure protection pour nos affiliés.
Comme chaque année, janvier est traditionnellement le mois d’entrée en vigueur des nouvelles valeurs d’achat et de versement du point de retraite complémentaire, décidées en septembre dernier. Mais l’année 2022 n’a pas été une année ordinaire. Marquée par des niveaux d’inflation que nous n’avions pas connu depuis les années 1980, elle n’a cessé de grignoter notre pouvoir d’achat, et particulièrement celui des retraités, qui sont de fait les plus impactés.
Pour soutenir les affiliés retraités, la Cavec a ainsi choisi le versement, mi-octobre 2022, d’une aide forfaitaire de 300 euros.
« Nous avons décidé de ne pas attendre la réévaluation annuelle de nos retraites complémentaires, et d’enclencher un mécanisme de solidarité, en ayant recours à nos réserves, rappelle Frédéric Rogier, président de la Cavec. Nous avons opté pour un montant fixe de 300 euros, plutôt que proportionnel, pour des raisons de solidarité avec les pensionnés aux revenus plus modestes, les plus affectés par l’inflation ».
Augmentation des retraites complémentaires de + 5,6 %
La réévaluation annuelle, qui entre en vigueur en ce début d’année, a quant à elle été calculée « sur l’inflation constatée en septembre 2022, date à laquelle nous procédons aux arbitrages de pilotage de la caisse, explique Frédéric Deknuydt, directeur de la caisse. La valeur du point de versement de retraite complémentaire a ainsi été augmentée du montant de l’inflation constaté à cette date, à savoir 5,6 %. Elle est fixée à 1,2672 euros en 2023 – contre 1,20 euros en 2022 ». « C’est grâce à notre autonomie de gestion et à l’équilibre de notre régime que nous avons la possibilité de procéder à ces arbitrages », poursuit Frédéric Rogier.
Augmentation des cotisations de + 6,5 %
En lien immédiat, le point de cotisation est revu à la hausse et passe à 14,815 euros en 2023 – contre 13,95 euros en 2022 – soit une hausse de 6,5 %. « L’enjeu pour notre caisse est de poursuivre la baisse progressive du taux de rendement de notre régime, afin d’assurer son équilibre de long terme, et alors que nous entrons dans une période de déficit dit technique », explique Frédéric Deknuydt. En effet, comme nous le savons tous, la génération du baby-boom part massivement à la retraite et le nombre de cotisants ne suffit pas à couvrir ces sorties. « Nous savons que nous devons baisser le taux de rendement mais nous avons décidé de le faire d’une manière douce pour nos affiliés cotisants, afin d’avoir une répartition de l’effort la plus juste possible », commente Frédéric Rogier.
« Cette année, notre taux de rendement est de 8,55 % et d’ici 2030, nous visons un taux de rendement à l’équilibre, à 7,93 %, poursuit Frédéric Deknuydt. Ce taux reste très bon ! Et c’est grâce à nos réserves que nous avons la capacité d’adoucir les chocs démographiques et de maintenir notre solidarité professionnelle intergénérationnelle. »
Indemnités journalières augmentées de 20 €, à 110 €/jour
Quant aux indemnités journalières en cas de maladie, elles ont elle aussi été revues à la hausse pour garantir un meilleur soutien des affiliés lorsqu’ils en ont besoin.
« Notre régime invalidité-décès se porte très bien, détaille Frédéric Rogier, ce qui nous autorise à toujours mieux couvrir nos experts-comptables et commissaires aux comptes exposés au risque d’un accident de la vie. »
Pour rappel, les indemnités journalières de notre couverture prévoyance sont versées à partir du 91e jour d’arrêt maladie. En amont de cette période, c’est la CNAVPL qui assure la couverture prévoyance, devenue obligatoire depuis le 1er juillet 2021. Cette couverture a pris le relais du secours mis en place par la Cavec au printemps 2020, lors de la crise Covid. Les indemnités journalières du régime de base sont comprises entre 23 €/jour et 170 €/jour.