La Cavec fête les 50 ans de sa protection invalidité-décès, et les 10 ans de la création d’indemnités journalières. L’occasion de revenir sur l’esprit pionnier d’un régime qui a su dépasser ses missions initiales pour mieux répondre aux attentes des experts-comptables et des commissaires aux comptes.
En 1974, la Cavec crée un premier dispositif de garantie invalidité-décès, afin de couvrir les risques de ses affilés, travailleurs non-salariés, alors démunis de protection viable ou obligés de s’assurer dans le privé à des tarifs élevés.
« À l’époque, l’État faisait confiance aux partenaires sociaux, jouait son rôle de superviseur tout en laissant de l’autonomie et de l’initiative aux organisations d’employeurs et de salariés, aux caisses professionnelles. Nous étions encore dans l’esprit du programme commun, légué par le Conseil national de la Résistance. Nous pouvions assez facilement construire de nouvelles avancées sociales, même en dehors de notre périmètre initial, au plus près des besoins exprimés par nos consœurs et confrères. À de rares exceptions près, les Caisses gérées par des professionnels pour des professionnels ont depuis longtemps fait la preuve de leur solidité, de leur pertinence et de leur réactivité »
rappelle Michel Giordano, président de la commission relations publiques et communication de la Cavec.
En 1999, le régime renforce considérablement les garanties offertes par son système de prévoyance, en phase avec la demande de ses assurés. Au fil des années, il enrichit et étend régulièrement le dispositif, pour proposer aujourd’hui une prévoyance dont le rapport qualité-prix est sans équivalent sur le marché.
« La couverture est progressive et solidaire, avec quatre classes de cotisations, répondant à différents niveaux de revenus. Dans chaque classe sont inclus un capital décès, une rente enfant – jusqu’à 25 ans, sans condition d’études – une pension d’invalidité et des indemnités journalières, en cas d’incapacité temporaire »,
résume Michel Giordano (voir aussi notre encadré ci-dessous).
En classe 2, par exemple, correspondant à un revenu compris entre 16 191 € et 44 790 €, une cotisation annuelle de 396 € donne droit à un capital décès de 94 150 €, à une rente par enfant et par an de 5 380 €, à une pension invalidité de 16 140 € et à des indemnités journalières de 120 €. En classe 4, celle des revenus supérieurs à 79 040 €, une cotisation de 828 € assure un capital décès de 282 450 €, une rente enfant de 16 140 € et une pension d’invalidité de 48 420 € par an – les indemnités journalières restent identiques quelle que soit la classe de cotisation.
« En résumé, vous obtenez une couverture très solide pour une cotisation représentant environ 1 % de votre revenu annuel. C’est l’avantage d’un système collectif comme le nôtre, qui peut bâtir une prévoyance sur mesure et la répartir sur une population assez large pour générer un tarif très raisonnable »,
précise Michel Giordano.
Innovation et sur-mesure
La protection est d’autant plus intéressante que la Cavec, depuis près de 10 ans, n’a pas touché au tarif des cotisations invalidité-décès, tout en « boostant » le niveau des garanties. Entre 2015 et 2024, le capital décès, la rente enfant et la pension d’invalidité ont ainsi progressé de 80 % en classe 1 – revenus annuels inférieurs à 16 190 € – et de près de 20 % dans les trois autres classes.
Dernières nées de notre « fabrique de prévoyance », les indemnités journalières (IJ) suivent également une courbe de protection ascendante. Elles sont déclenchées à compter du 91e jour consécutif suivant l’incapacité d’exercer – pour cause de maladie ou d’accident – en relais de l’indemnité attribuée par la CNAVPL entre le 4e et le 90e jour. D’un montant de 43 € à leur création, les IJ de la CAVEC atteignent aujourd’hui 120 €, soit un triplement en 10 ans, et une hausse de 33 % sur les deux dernières années.
« La Cavec est aujourd’hui l’une des seules caisses de retraite, parmi les professions libérales, à avoir mis en place une couverture des arrêts de travail. Nous avons voulu un dispositif égalitaire, offrant une même indemnisation dans toutes les classes de cotisations, avec pour priorité de sécuriser les cabinets individuels, particulièrement vulnérables en cas d’absence prolongée du dirigeant »,
analyse Michel Giordano.
La Cavec a par ailleurs doté son régime prévoyance de souplesse et d’options, afin de mieux répondre encore aux besoins des assurés. Chacun, par exemple, peut cotiser dans la classe supérieure s’il souhaite une protection plus importante. « D’une façon générale, nous incitons nos affiliés à revoir leur prévoyance tous les dix ans, et à chaque événement important de leur vie professionnelle ou personnelle, pour conserver une protection alignée sur leur situation et leurs risques », observe Michel Giordano.
Pour les experts-comptables et les commissaires aux comptes qui souhaiteraient aller encore plus loin, la Caisse vient par ailleurs de conclure une charte, avec des compagnies d’assurance et des mutuelles, partenaires habituels de la profession. Ces derniers s’engagent à délivrer aux affiliés qui le demandent une information régulière et un conseil sur-mesure, résultant d’une étude globale et approfondie de leur situation, sans bien sûr aucune obligation de souscription.
À cette protection performante, mûrement réfléchie, sans cesse enrichie, s’ajoute l’action sociale de la Cavec, avec une équipe, des programmes et des moyens dédiés pour les consœurs et confrères qui traversent une période difficile, font face à un sinistre, un événement imprévu. Retrouvez toutes les informations, en la matière, sur notre page spécifique.
Parce que la profession est, plus qu’un métier, une responsabilité, la Cavec est plus qu’une retraite : une protection globale et rapprochée.
(Focus)
Une prévoyance complète, accessible et performante
2024 | Classe 1 | Classe 2 | Classe 3 | Classe 4 |
Revenus 2023 | De 0 € à 16 190 € | De 16 191 € à 44 790 € | De 44 791 € à 79 040 € | Au-delà de 79 040 € |
Montant annuel de la cotisation | 288 € (dont 180 € de cotisation IJ) | 396 € (dont 180 € de cotisation IJ) | 612 € (dont 180 € de cotisation IJ) | 828 € (dont 180 € de cotisation IJ) |
Montant du capital décès | 70 613 € | 94 150 € | 188 300 € | 282 450 € |
Montant annuel de la rente enfant jusqu’à 25 ans (1) | 4 035 € | 5 380 € | 10 760 € | 16 140 € |
Montant annuel de la pension d’invalidité (2) | 12 105 € | 16 140 € | 32 280 € | 48 420 € |
Montant des indemnités journalières à partir du 91e jour (3) | 120 € | 120 € | 120 € | 120 € |
(1) Rente accordée sans obligation d’études.
(2) Pension attribuée pour un taux d’invalidité au moins égal à 66 %.
(3) Indemnités versées pendant une durée maximale de 36 mois ou une période cumulée de 1 095 jours.
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